Les maladies des voies respiratoires supérieures du chat se manifestent par différents symptômes cliniques tels qu'un écoulement oculaire et nasal séreux ou mucopurulent, des éternuements et, rarement, une épistaxis. Les symptômes cliniques peuvent être aigus (durée ≤ 10 jours) ou chroniques (durée > 10 jours).
Le traitement antibiotique vise à combattre l'infection bactérienne secondaire. L'élimination de la maladie sous-jacente est essentielle au succès du traitement. Le monitoring de la réponse au traitement est basé sur les symptômes cliniques.
Le traitement de la rhinite/rhinosinusite idiopathique féline est long et frustrant. Il vise à maîtriser les symptômes cliniques et à empêcher la progression de la maladie. Comme les chats atteints présentent souvent une rhinite lymphoplasmocytaire, on suppose qu'il s'agit d'une pathogenèse à médiation immunitaire, traitée avec des immunosuppresseurs ou des immunomodulateurs. Les glucocorticoïdes (par voie parentérale ou par inhalation) ou les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont souvent utilisés pour maîtriser l'inflammation ou comme analgésiques (voir Mesures de soutien). Le cas échéant, le traitement peut s'appuyer sur les résultats d'un antibiogramme (voir section Diagnostic).
Il n'existe pas de données sur la durée optimale du traitement antibiotique. Ce traitement sert à stabiliser initialement le patient et ne devrait pas être utilisé à long terme. Si l'état clinique s'améliore après 7 à 10 jours, le traitement est poursuivi jusqu'à la disparition ou la stabilisation des symptômes. Si une récidive se manifeste après l'arrêt du traitement, il faudrait utiliser l'antibiotique qui s'était montré efficace précédemment pendant au moins 7 à 10 jours ; il faudrait envisager d'opter pour un autre antibiotique s'il n'y a pas d'amélioration clinique après au moins 48 heures de traitement (changement év. en fonction des résultats de l'antibiogramme, voir section Diagnostic).
Maladies chroniques des voies respiratoires supérieures (durée > 10 jours) | |||
Priorisation / antibiotiques | Dosage | Durée du traitement | Remarques |
First line | |||
Doxycycline | 5 mg/kg, 2 ×/j. ou 10 mg/kg, 1 ×/j p.o. | Durée de traitement pas claire. Si l'état du patient s'améliore après 7 à 10 jours, poursuivre le traitement jusqu'à la disparition ou la stabilisation des symptômes. En cas de récidives, pendant au moins 7 - 10 jours. | Efficace également contre C. felis, Mycoplasma spp. et la plupart des isolats de B. bronchiseptica. Pas de traitement possible par voie parentérale. |
Amoxicilline | 15 - 20 mg/kg, 2 - 3 ×/j. p.o. ou iv. | Pas efficace contre C. felis et Mycoplasma spp. Administration par voie parentérale possible. | |
Second line | |||
Amoxicilline / acide clavulanique | 12,5 - 20 mg/kg, 2 - 3 ×/j. p.o. ou iv. | Voir ci-dessus. |
En fonction des symptômes, perfusions, inhalations, analgésiques, mise à disposition de nourriture chaude en purée, utilisation de stimulants de l'appétit ou pose d'une sonde d'alimentation si l'anorexie dure plus de 3 jours.
L'inhalation régulière avec une solution saline physiologique (par ex. 15 minutes 2 × par jour) peut éventuellement contribuer à dissoudre le mucus épais. Le lavage périodique des fosses nasales avec du NaCl à 0,9 % sous anesthésie est également décrit et peut éventuellement apporter un soulagement temporaire. Les glucocorticoïdes (par voie parentérale ou par inhalation) et les AINS peuvent être utilisés pour maîtriser l'inflammation ou comme analgésiques, mais on ignore s'ils sont utiles du point de vue thérapeutique. L'application intranasale de substances antiseptiques ou antimicrobiennes n'est pas recommandée. L'utilité thérapeutique des mucolytiques (par ex. bromhexidine), des vasoconstricteurs appliqués par voie intranasale (par ex. phényléphrine), des immunomodulateurs (par ex. interféron) et des antihistaminiques n'est pas prouvée.