mdi-book-open-variant Impressum mdi-help Hilfe / Anleitung mdi-printer Webseite ausdrucken mdi-bookmark Bookmark der Webseite speichern mdi-magnify Suche & Index AntibioticScouts mdi-sitemap Sitemap CliniPharm/CliniTox-Webserver mdi-home Startseite CliniPharm/CliniTox-Webserver mdi-email Beratungsdienst: Email / Post / Telefon

Diarrhée

Tableau clinique / symptomatologie / facteurs de risque

Causes, facteurs de risque et points clés

La diarrhée est une maladie importante chez les lamas et les alpagas nouveau-nés, mais elle peut affecter toutes les classes d'âge. Selon la cause de la diarrhée et l'âge des animaux touchés, les agents pathogènes prédominants (par ex. bactéries, virus, parasites) varient, de sorte que la maladie peut évoluer de manière très rapide ou durer plusieurs semaines.
Outre les agents responsables de diarrhée, ce sont principalement les manquements en matière de détention et les erreurs de gestion et d'alimentation qui provoquent des diarrhées. Les erreurs d'alimentation peuvent déclencher une diarrhée diététique (par ex. suralimentation chez les crias élevés au biberon ou trop d'aliment concentré et pas assez de fourrage grossier avec une structure suffisante). En cas de symptômes de diarrhée, il est également important de connaître le statut parasitaire de l'animal concerné et de l'ensemble du troupeau.
Les agents infectieux jouent un rôle de plus en plus important, surtout en cas de diarrhée néonatale, notamment en présence d'hypogammaglobulinémie (Failure of Passive Transfer ; FPT). Le fait de connaître les agents infectieux impliqués et l'âge auquel ils sont susceptibles de provoquer une maladie aide à prendre des décisions en matière de diagnostic et de traitement. Si aucun diagnostic n'est posé et que la cause n'est pas traitée de manière appropriée, cela peut entraîner une diarrhée chronique et poser un problème pour tout le troupeau. Il faudrait donc en priorité isoler les patients atteints avant de procéder au diagnostic et au traitement. S'il s'agit de crias, ils devraient toujours être mis en isolement avec leur mère et jamais tout seuls.
 

Agent pathogène

Escherichia coli, Salmonella spp., Clostridium perfringens, rotavirus, coronavirus, virus de la diarrhée virale bovine, cryptosporidies, coccidies, giardias et nématodes.
 
Escherichia coli
Apparition de la maladie : surtout au cours des premiers jours de vie (< 10 jours), le plus souvent 1 à 7 jours après la naissance. Une infection due à Escherichia coli est souvent associée à une FPT et à une septicémie néonatale. Les crias touchés présentent une diarrhée aqueuse profuse, accompagnée de léthargie et de déshydratation. Les crias infectés peuvent également mourir rapidement sans avoir présenté de diarrhée auparavant.
 
Salmonella sp.
Apparition de la maladie : plutôt rare, les animaux de tout âge peuvent être touchés. Elle provoque une diarrhée sévère qui peut contenir du sang et des lambeaux de muqueuse. Elle peut donner lieu à une septicémie accompagnée de fièvre.
 
Clostridium perfringens
Apparition de la maladie : Clostridium perfringens de type A, C ou D peut provoquer une diarrhée chez les jeunes CNM. La diarrhée est profuse, aqueuse et entraîne rapidement la mort. La maladie se déclare suite à des troubles digestifs et à des changements brusques de l'alimentation. La meilleure stratégie de prévention consiste à vacciner les animaux contre les infections dues aux clostridies.
 
Rotavirus / coronavirus
Apparition de la maladie : les crias atteints sont âgés d'au moins 7 à 10 jours. Elle peut également affecter les animaux plus âgés. On ignore pour l'heure l'importance de ces virus chez les crias en Suisse. Le traitement est un traitement de soutien.
 
Virus de la diarrhée virale bovine (BVD)
Apparition de la maladie : la littérature fait état de maladies cliniques dues au virus de la BVD chez les alpagas et les lamas. Des infections persistantes ont été rapportées chez de jeunes alpagas à partir de l'âge de deux mois et demi avec une anamnèse clinique de malaise et de diarrhée intermittente. Comme le virus de la BVD est presque éradiqué en Suisse, le risque de trouver de tels animaux IP est pratiquement nul.
 
Cryptosporidies
Apparition de la maladie : surtout au cours des premiers jours de vie (5 à 10 jours). La diarrhée est le plus souvent auto-limitante. En cas de maladie grave, généralement en combinaison avec d'autres agents pathogènes (par ex. giardias, coccidies ou virus). La diarrhée (généralement profuse et aqueuse) se déclare suite à une malabsorption, entraînant une déshydratation et des déséquilibres électrolytiques. Une maldigestion peut apparaître, avec une perte de poids et un amaigrissement typiques chez les crias. Le traitement est symptomatique. Il peut alors s'avérer judicieux de nourrir l'animal par voie parentérale en raison de la perturbation de l'absorption gastro-intestinale.
 
Coccidies
Apparition de la maladie : en raison de la période de prépatence, la coccidiose se déclare en général au plus tôt à partir de la 3e semaine de vie. La coccidiose affecte souvent des animaux âgés de 1 à 4 mois, mais elle peut toucher toutes les classes d'âge.
Si une diarrhée se déclare, elle peut être sévère, même si les crias sont souvent encore actifs, mais perdent du poids. Les animaux peuvent parfois présenter un ténesme. Les sulfonamides pourraient être utilisés pour le traitement. L'administration par voie orale sur plusieurs jours est toutefois difficile, d'une part parce que les CNM peuvent tout d'un coup refuser le traitement et d'autre part parce que les antimicrobiens administrés par voie orale peuvent fortement influencer, voire détruire la flore du C1. De nos jours, on recourt en premier lieu aux triazines (diclazuril et toltrazuril) pour traiter les animaux. En outre, afin d'éviter une réinfection des animaux, il convient de prendre des mesures de gestion et d'améliorer les règles d'hygiène pour contrer la contamination de l'environnement.
 
Giardias
Apparition de la maladie : les crias touchés sont âgés d'au moins 7 à 10 jours. La diarrhée se déclare suite à une malabsorption, entraînant une déshydratation et perte de poids. Le traitement consiste à administrer des fluides en fonction des besoins, ainsi qu'un anthelminthique (fenbendazol).
 
Nématodes
Apparition de la maladie : les nématodes (vers gastro-intestinaux) sont largement répandus et constituent un défi de taille dans la détention des CNM. Les animaux (fortement) infestés présentent le plus souvent un amaigrissement (généralement constaté trop tard sous la toison ; il s'avère donc judicieux de palper régulièrement l'animal et d'enregistrer sa condition physique ou de le peser avec une balance permettant d'enregistrer avec précision le poids des animaux du troupeau), une croissance réduite, des fèces molles, voire une diarrhée au stade terminal. Certaines espèces de vers, comme Haemonchus contortus, se nourrissent de sang et provoquent chez leurs hôtes une anémie potentiellement mortelle, reconnaissable à la coloration blanche des muqueuses. Comme les vers ne provoquent que rarement une diarrhée, ces symptômes sont le plus souvent identifiés trop tard.
Des examens coprologiques réguliers doivent permettre de déterminer si un traitement est vraiment nécessaire. Grâce aux tests d'efficacité, il est également possible de déterminer quels vermifuges sont encore suffisamment efficaces dans le troupeau ou quels principes actifs ne devraient plus être utilisés. Ces mesures préventives visent notamment à identifier une infestation parasitaire, à la maîtriser et, le cas échéant, à la réguler avec des anthelminthiques ciblés et efficaces. Le traitement s'avère toutefois de plus en plus difficile en raisons de l'augmentation des résistances aux anthelminthiques. Pour prévenir cette évolution, il est important de ne vermifuger les animaux qu'en cas de forte infestation parasitaire (Mc-Master ; comptage du nombre d'oeufs par gramme). Il n'est pas judicieux de traiter tout le troupeau à titre préventif et il est fortement déconseillé de traiter les animaux puis de les déplacer (dose and move), comme on le préconisait autrefois, car cela permet de sélectionner une résistance. Au cas où une vermifugation s'avère indiquée, il faudrait si possible veiller à maintenir une population refuge (dans l'animal ou sur le pâturage).
 

Symptômes (généraux)

Déshydratation, diarrhée, apathie, inappétence, le plus souvent pas de fièvre, év. température inférieure à la normale.
 
Diagnostic / test Les symptômes cliniques à eux seuls ne sont pas significatifs ; aucun diagnostic ne devrait être posé sans analyses de laboratoire supplémentaires.
 
Lignes directrices thérapeutiques Les crias déjà malades (surtout s'il s'agit d'une septicémie) requièrent un traitement très intensif qui, selon l'état général et la progression de la maladie, n'offre pas toujours de bonnes perspectives de succès. Il faudrait impérativement faire autopsier les animaux déjà morts pour identifier la cause de la mort ou de la diarrhée.
Chez les crias, les diarrhées sont en principe rarement dues uniquement à des bactéries, raison pour laquelle un traitement antibiotique est rarement indiqué. Si le traitement antibiotique s'avère toutefois nécessaire, il ne doit être administré qu'après avoir procédé à une identification préalable des agents pathogènes et à un antibiogramme. Les animaux souffrant de diarrhée doivent en premier lieu être réhydratés.
 
Chez les crias, la septicémie se déclare souvent suite à une hypogammaglobulinémie (FPT). Les symptômes typiques sont les suivants : état général fortement dégradé, faiblesse généralisée et par conséquent pas d'absorption de colostrum, pas de prise de poids (en fait, plutôt perte de poids). On observe relativement souvent une hypothermie marquée, une tachycardie, une tachypnée, une déshydratation et/ou des muqueuses injectées. L'état des crias se détériore rapidement et requiert un traitement médical intensif. Plus tard, on observe en plus un déséquilibre électrolytique et acido-basique ainsi qu'une hypoglycémie ou une hyperglycémie, de même qu'une défaillance progressive des organes suite à la septicémie.
 
Le traitement d'une septicémie
comprend l'administration rapide de fluides par voie intraveineuse (y compris plasma) et un traitement antibiotique approprié. Les concentrations de glucose et d'électrolytes devraient être surveillées de près. Les CNM stressés ont souvent un taux de glucose augmenté dans le sang et n'ont donc pas besoin d'une perfusion supplémentaire de glucose.
 
Traitement de la coccidiose
Le diclazuril est un anticoccidien du groupe des benzolacétonitriles efficace contre Eimeria spp. : 1 mg/kg de poids corporel, par voie orale, administration unique. Ne pas confondre le dosage avec celui du toltrazuril !
Le toltrazuril est une triazinone symétrique à large spectre contre de nombreux genres de coccidies. Dosage : 20 mg/kg de poids corporel, par voie orale, administration unique.
 

Prévention

Les mesures préventives essentielles consistent à surveiller de près si les crias boivent souvent du colostrum à la mamelle de leur mère, à améliorer l'hygiène (étable et boxes propres et généreusement pourvus de litière sèche) et à réduire d'autres erreurs de gestion. De manière générale, il est important d'éviter le stress et de traiter les animaux avec calme.
 

Antibiotiques

E. coli entérotoxiques
PriorisationAntibiotiquesRemarques
 Voie parentérale 
First lineAmoxicilline 
Second lineSulfonamide + triméthoprime 
Utilisation très restreinte, uniquement après mise en évidence de l'agent pathogène et après avoir effectué un antibiogrammeFluoroquinolonesIl s'agit d'antibiotiques critiques qui ne doivent être utilisés que s'il n'existe pas d'alternative de traitement avec des principes actifs non critiques et uniquement après mise en évidence de l'agent pathogène et après avoir effectué un antibiogramme.
No goCéphalosporines (de toutes les générations)Ne sont pas appropriées en raison de leur pharmacocinétique (faible concentration dans l'intestin).
 
Entérite due aux clostridies (Clostridium perfringens type C)
PriorisationAntibiotiquesRemarques
 Voie parentérale 
First lineBenzylpénicilline 
No goFluoroquinolonesEffet insuffisant contre les anaérobies.
 Céphalosporines (de toutes les générations)Ne sont pas appropriées en raison de leur pharmacocinétique (faible concentration dans l'intestin).
 Sulfonamide avec ou sans triméthoprimeEffet insuffisant contre les anaérobies.
 
Parmi toutes les classes d'antibiotiques mentionnées dans le tableau ci-dessus, il n'existe aucune préparation pour les CNM autorisée par Swissmedic. Les dosages pour les camélidés du Nouveau Monde sont normalement repris de manière analogue à ceux des bovins ou des petits ruminants.
Amoxicilline (antibiotique β-lactame) : dosage couramment utilisé chez les moutons, mais sans fondement scientifique. 7-10 mg/kg, i.m., 1-3 x/j. ; 15 mg/kg, i.m., sous forme de dépôt, tous les 2 jours.
Sulfonamide + triméthoprime : administration par voie sous-cutanée. Attention avec l'administration i.v. : a entraîné une mort subite chez quelques camélidés. Résorption intestinale pas assez bonne en cas d'administration par voie orale. Utile chez les crias qui tètent, âgés de < de 45 jours.
Benzylpénicilline : 22 000 à 30 000 UI/kg, s.c., 1 x/j., pendant 5-7 jours (ou plus longtemps si indiqué).
 
© {{ new Date().getFullYear() }} - Institut für Veterinärpharmakologie und ‑toxikologie

Es kann keinerlei Haftung für Ansprüche übernommen werden, die aus dieser Webseite erwachsen könnten.